Aller au contenu

Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/116

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

as LlT'1`l§lA'1`UlE iraniimms II La distinction des trois mondes de la damnation, de la pénitence et de la béatitude ne pourrait étre plus nette que dans le plan du poéme, tant pour la conforma- tion matérielle et la physionomie des lieux décrits par Dante, que pour l’impression quis’en dégage et s’impose at l’esprit du lecteur. L’En{`er est constitué par une immense cavité circu- laire, en forme d’entonnoir, dont la pointe, tournée en bas, se trouve exactement au centre de la terre — c’est le séjour de Lucifer, —— tandis que la partie supérieure, de plus en plus évasée, occupe l’intérieur de l’hémisphére boréal, sous les continents habités. L’hémisphére aus- tral, suivant la croyance ancienne, était recouvert par les eaux; c’est la, sur une ile inaccessible aux mortels, située au milieu de l’Océan, aux antipodes de Jérusalem, que Dante a placé le Purgatoire, haute montagne eu forme de cone plus ou moins régulier, que couronue le Paradis terrestre. La terre, immobile au centre du monde, est enfermée dans une série de regions célestes, comparables at des globes concentriques, exactement emboités les uns dans les autres, et animés d’un mouvement de plus en plus rapide, a mesure que leur diamétre est plus grand. Au dclii de des spheres slétcnd l;Empy1·ée, Pes- pace infini, immobile, séjour de Dieu. Ainsi, tandis que le principe du bien brille dans l’éther lumineux et sans limites, source éternelle de chaleur et de vie, le priu- cipe du mal, source éternelle d`erreur et de mort, est enfoui sous des blocs dc glace au point le plus prol`ond et le plus obscur de la inutiére. Le passage de l’ombre at la lumiére, du péché at l’i»nnocence parfaite, est savammeut