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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/146

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126 LlT'l`E[ATUIE ITALIENNE Force est donc de nous en tenir a ce que le poetc a bien voulu nous dire lui-inéme, bien peu de chose en vérité. Au début, sa passion fut tres vive, et sa cour pressante, mais découragé par les froideurs de Laure, l’amour se calma peu a peu, s’idéalisa, sans cesser pourtant de dominer dans son cmur. De tous les amours de sa jeu- nesse — ses enfants, Francesca et Giovanni, témoignaient assez haut qu’il avait aimé d’autres femmes que Laure — Pétrarque n’a voulu conserver le souvenir que de celui-la. Grand voyageur, il parcourut la France méridionale-- en 1330 il s’ava¤qajusq¤’a Lombez, — puis, en 1333, il visita Paris, Gand, Liege, Aix·la-Chapelle, Cologne; en 1337, pour la premiere fois il se rendit a Rome, oh il fit un second séjour en 1341, a l°occasion de son couronne- ment solennel au Capitole, en revenant de Naples; et, dans les années qui suivirent, il parcourut encore l’Italie eu tous sens, s’arretant de préférence a Parme. Apres chaque voyage, il rentrait a Avignon, ou plutot a Vau- cluse; la, dans la solitude d’un site pittoresque et sau- vage, il s’était fait, depuis 1337, une retraite propice in la réverie et ai l°étude, hors du bruit de la u moderne Babylone », assez pres d’elle cependant pour ne renoncer in aucune des joies qu’il demandait encore au monde. En 1353, Laure étant morte, il quitta définitivement la Pro. vence, et se fixa duns l’ltalie du Nord d’oh il ne s’éloigna plus qu’a deux reprises, pour se rendre comme ambas- sadeur a Prague (1354) et ei Paris (1360); Milan le posséda huit ans; puis il habita Venise, Padoue, et enfin le vil- lage d’Arqua, au milieu des gracieuses ccllines Euga- néennes ; c’est dans le silence studieux de ce séjour cham- _pét1·e que la mort vint le surprendre le 19 juillet 1374. ll laissait le souvenir d’un grand savant, d’un grand