Aller au contenu

Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/171

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

mas cnmns rnécunssuns ms 1..4 nizmussswcs tu IV Une révolution aussi rapids et aussi profonde ne pou- vait triompher en une seule fois; les temps n`étaient pas mfirs. Quel que 1`tit le sueeés obtenu par les Rime de Pétmrque et par le Décaméron, ces csuvres ne devaient pas faire immédiutement école; trop de traditions demeurées vivaces résistaient ia l’exemple de ces nova- teurs. L’un d’eux méme, comme effrsyé de son audace, hésite et recule. A partir de 1354 environ, Boccace n’est plus le méme homme. La quarantaine est venue, et l’amitié si noble, si fidéle, qui l’unit 51 Pétrarque depuis peu d’années, ne contribue pas seulement a orienter ses eii`orts vers les études classiques; elle éveille en lui des pensées de conversion et de pénitence. Boccace se débat douloureusement entre ses passions, qui ne veulent pas céder, et les avertissements de sa conscience. Des 1355, il compose contre les femmes, qu’il avait tant aimées, une invective, le Corbaccic, dont la violence va jusqu’i1 lh grossiereté. ' En 1362, il recut l’étrange visite d’un cbartreux, qui le bouleversa en lui parlant de sa mort prochaine x des lors sa conversion (`ut complete. Pen sien lallut qu’il ne brulat ses livres; du moins renia·t-il son chef-d’¤zuvre, puis il s’adonna aux pratiques d’une piété étroite, qui cepen- dant ne l’empéch¤ pas de travailler sans relache, soit S1 ses muvres latines, soit in ses traités de biographic ou d'exégese dantesque. Il mourut in Certaldo, berceau de BR famille, le 21 décembre 1375. Le succés du Décaméron suscita beaucoup d’imit¤teurs; mais aucun d’eux n’approcha de la belle ordonnanee et