Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/187

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L•IIUMANlSME 167 comme pour les liommas du Moyen Age, la continuation légitime de l’ampire romain. La grandeur de Rome, a leurs yeux, finit avac la républiqua; l`institution de Vampire marque le début de la décadence, at ce titre d’amparaurs, dont se targuent des barbares, n’a été qu’una arma entrc leurs mains pour asservir llltalle déchua. Nous voila beaucoup plus pres assuréxnent des idées da Machiavel que de celles da Dante, et meme de Pétrarque. Il est vrai que ces historiens ne sont pas sans raproches. A force d`imiter Tite—Live, Salluste ou Sué- tone, et avec leur manie de draper leurs héros a la romaine, ils alterent la physionomie de l’époque qu’ils prétendent faire connaitre, et commattent de véritables anachronismes. Ces défauts seront peu a pau corrigés, grace au goiit sans cesse croissant pour l'observation diraeta. Il en restara pourtant tonjours quelque cliosa, par example dans l’habitude de preter des discours de pure convention aux principaux personnagas, et dans une certaine affectation de majesté trop peu exempte de rhétorique. La meme tendanca se ret1·ouve dans les exercices ora- toires et meme dans les lettres des humanistas. Leur caractere individual se marque en traits plus saillants dans les mémoires et les pamphlets, comme ceux d’}Enaas Sylvius — devanu pape sous le nom_de Pie II, en 1458, — car son raeit du concile de Bale est une ceuvre de parti, au moins autant qu’une page d’histoire. Plus aurieuses encore, pur l’exaspération de la personna- lité, sont les invcctives violentes, et souvent grossieres, que ces savants irascibles se laneaient pour le prétexte le plus futile. On y voit se trahir ingénument la suscepti- bilité, l`intolérancc, llorgucil démesuré qu’ils puisent