Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/186

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166 LITTl§RATUlE xuunwmz devait réapparaitre au temps du Politien et de Machiavel- A ce titre une revue rapide des genres cultivés en latin au xv' siécle est ici néccssaire. L’histoire surtout eut la faveur des humanistes. Leo- nardo Bruui, surnommé u l°Aretino » (1370-1444), tra- ducteur d’Aristote, de Platon, de Démosthéne et de Plu- tarque, héritier de Coluccio Salutati, son maitre, dans les fonctions de chancelicr de la république florentine, retraga en douze livres l’histoire de Florence jusqu’h l`année 1402. l,e Pogge s’attacha au récit des guerres soutenues par ses compatriotes de 1350 Ea 1455; Lorenzo Valla raconta les événemcnts qui marquérent le régne de Ferdinand d’Aragon, roi de Naples. En Lombardie, Pier Candido Decembrio (1399-1477) écrivit la vie de Filippo Maria Visconti et eelle de Francesco Sforza; enfin Flavio Biondo (1388-1463), secrétaire apostolique et auteur de travaux archéologiques fort estimés, entreprit de retracer en trente et uu livres l’histoire d’ltalie, depuis la chute de l’empire jusqu’Ei son temps. Quelques-unes de ces oeuvres se distinguent par un esprit critique et un souci de la composition que ne soupconnaient pas les anciens chroniqueurs : l`ordre chronologique est abandonné et fait place Ea une disposition plus rationnelle des matiéres; on y reconnait un ell`ort, souvent heureux, pour découvrir les causes des événements et leur enchainement. Les légendes fabuleuses, qui encombraient tous les débuts de chroniques, sont rejetées; les sources auxquclles puise l’historien sont indiquées, controlées, discutées. Peu importe que le résultat laisse encore A désirer 1 la méthode est trouvee. En outre, on remarque dans la con- ception générale de l'histoire d'Italie, un changement profond: pour les humanistes, la dignité impériale, dont se parent encore les souverains allemands, nlest plus,