Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/222

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CHAPITRE IV LA PROSE PENDANT LA PREMIERE MOITIE no xvx· smctn Dans la premiere moitié du xvi' siecle, l’intimité des Italiens avec l’art et la pensée antiques, porte ses fruits : l’imagination, la sensibilité, la raison, fagonnées a cette grande école de l’humanismc, sont parvenues a une pleine maturité. La personnalité de l’artiste ou du penseur est complétement formée, dégagée de toute servitude : elle est purement italienne. Le sentiment de l’art, la recherche du beau dominent tout, mais n°étouH`ent rien : l’Arioste peut, en des chants consacrés a célébrer des exploits imaginaires, s’abandonner librement in sa verve, sans autre préoccupation que de plaire; mais un Machiavel, un Guichardin, un Castiglione, sans rien sacrifier de leur souci de la forme, s’appliquent surtout a observer la vie, dans le passé et dans le présent, avec unc clairvoyance parfaite, pour en dégager des legons pratiques.