Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/231

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LA pnosu PENDANT LA vmauiiznn Morrué DU xv1¤ s. 211 Machiavel avait peu at peu repris sa vie active au ser— vice de sa patrie; mais pour s’étre trop rnpproché des Médicis, il eut la douleur de se voir tenti it l’écart, comme suspect, lorsque, en 1527, ceux—ci furent chassés une seconde fois de Florence, et que les institutions républicaines y furent restaurées. Il mburut la meme _aunee, le 22 juin, laissant sa femme et cinq enfants dans uu etat voisiu de la misere, sans avoir pu continuer son histoire, comme il en avait Fintention. Un autre écrivain politique, dontle souvenir est inseparable du sien, reprit son récit au point bin il I’avait laissé : ce Iut Guicliardin. _ ‘ II La éarriere de Francesco Guiéciardini (1433-1540) pré» sente plus d’uue analogie avec celle de son illust1-e devancier et compatriotc. Formé, comme Machiavel, ii l’école de la politiqué active et de l’observation directe, Gulcliarditi applique un jtlgcment sur ez pénétrant 5 l’étude de la vie publique tant en Italie qu’a Fétrangcr. Invcsti dos functions de la plus haute importance -—· ambassadeur auprés de Ferdinand le Catholique des 1512, un peu plus tard gouverneur de Reggio, de Parme, puis de Romagnc, et lieutenant général des troupes pon- tiiicales, -— il acquit une profonde expérience des aiiaires, et en consigna les résultats dans de précieux cc Ricordi 1:. L’échec de sa politique anti—impériale et la révolution florentine de 1527 le coudamnerent quelque temps it l’inaction; mais avec le rétablissement des Médicis (1530), il retrouva une situation digne de son mérite, jusqu’au jour on le jeune duc Cosme I", dont il avait favorisélavencmeut (1537), dans l`espoir de jouer pres