Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/242

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222 LITTERATURE irnisxss Si évidente que int sa dérnonstration, elle n’aur:iii sans doute pas convaincu les Lombards, car elle avait le tort d’émaner d’un Florentin. Il fallut que Bembo, un Vénitien, se pronongzit dans nn sens analogue pour faire pencher décidément la balance du coté de la raison; mais il s’en tint at préconiser l’imitation des grands écrivains de Florence, car il est plus facile de copier un modéle dont chacun peut se procurer un exemplaire, que de s`inspirer d`une langue qu”on ne saitpas parler. La que- relle se prolongea longtemps; eta mesure que les cham- pions toscans du florentin entrérent en lice —— Tolomei, Giambullari, Gelli, Varchi, la plupart recourant a la forme déscrmais consacrée du dialogue — les droits de l’usage fnrent peu at peu reconnus; ainsi se trouva cor- rigée la théorie trop étroite de Bembo. IV Plus indépendante de l`influence antique, plus con= forme aussi aux traditions réalistes de la littérature populaire, la Nouvelle continue, au XVI. siecle, at étre le genre le plus original de la prose italienne. On pourrait citer une incroyable quantité de recueils oh lcs nouvelles s’entassaient par vingtaines, par eentaines, sans parler des contes isolés. Depuis Vanecdote scandaleusé ou fran- chement obscene, avee le Siennois Pietro Fortini, jusqu’a la nouvelle sentinteutale et grave, avec Alamanni, voire méme tragique, avec Bandello, tous les genres y sont représentés et généralement confondus. On peut glissér rapidement sur les Dzporti du Vénitien Girolamo Parabosco, sur les Cene du Florentin Anton- francesco Grazzini, sur les Piacevoli Nczti de Straparola