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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/255

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LB a xo1.AN1> runmux » 235 lui tend un nouveau piége, et Bradamante, dont la seule idée est de rejoindre son bien-aimé, se laisse at son tour enfermer dans le chateau du subtil magicien : chaque jour elle y rencontre Roger, ils se parlent, sans pourtant se reconnaitre, jusqu'au moment ou Astolfo, le chevalier vain et léger dont Boiardo avait déja tracé une si plaisante silhouette, détruit l’enchantement. Mais alors d’autres épreuves, plus humaines et plus touchantes que ce jeu de cache—cache, attendent les deux amants. Lcurs nou- velles aventures se rattachent aux événements qui cons- tituent le fond du tableau, la guerre que les Sarrasins ont portée au sein du royaume de France. Boiardo avait laissé l’armée d”Agramant victorieuse ` des chrétiens, préte at mettre le siege devant Paris, et at livrer le dernier assaut ai la ville. L’Arioste a développé avec une grande abondance de détails cette phase déci- sive de la guerre {ch. xiv et suiv.); apres maints actes d`héroisme, de part et d`autre, la mort de Dardinello tué par Renaud est le signal de la déroute. Les Sar- rasins qui ont réussi a s’échapper se concentrent en Pro- vence, ou Agramant essaie de reconstituer une armée autour d’Arles (ch. xxxr-xxxn). Roger, qui a prété ser- ment a Agramant, ne peut sans déshonneur déserter son poste au moment du danger; aussi avise-t-il Brada- mante qu’il se voit obligé de retarder l°heure de se faire chrétien pour devenir son époux. Bradamante désolée est en outre mordue au ccnur par la jalousie, lorsqu’elle apprend que Roger guerroie volontiers en compagnie d`une certaine Marfise, aussi belle que vaillante. La vierge guerriére, qui a désarconné tant de fois les meilleurs chevaliers, pleure maintenant dans sa chambre solitaire; ce n’est plus qu’une femme amoureuse, et elle nous plait mieux ainsi. Cependant elle finira par savoir que Marfise