$86 LITTKRATURE lTALlBNNE est la propre suzur ds Roger; celui-ci, voulant suivre en Afrique Agramant vaincu et réduit a repasser la mer, fora naufrage et abordera dans une ile ou un ermite le baptisera. Divers incidents retarderont encore le mariage, ct la glorification du jeune héros ne sera complete que lorsque, défié au milieu de ses noces par Rodomont, qui le traite de parjure et do félcn, il tuera en combat sin- gulier ce dernier survivant des champions sarrasins. Et Roland, dira-t-on? ll est miraculeusement guéri de sa felie grace a l’intervention du facétieux Astolfo. Celui- ci, apres des voyages merveilleux sur l’hippogrill`e et des aventures non moins surprenantes en Nubie, visite les enfers, le paradis terrestre et meme la lune, oh, entre autres choses, se trouvent réunis dans un vallon tous les objets que les hommes perdent sur la terre : les larines et les soupirs des amants, les vains projets, les vains désirs, les cadeaux ofl`erts aux princes ct aux grands, les aumoues laissées apres déces, ln donation de Constantin aux papes, etc.; mais ce qui se perd le plus c0mmui1é· ment, c’est la raison, et chacun cle nous, parait·il, pourrait retrouver la sienne, la·haut, dans une fiole soigneuse— ment étiquetée. Astolfo n'a aucune peine at reconnaitre la raison de Roland, contenue dans un flacon plus grand et plus lourd que les autres; il ne lui reste plus qu’i1 en faire respirer le contenu au malheureux paladin. Roland prend alors de nouveau part in l’action 1 c’est lui qui tue Agramant. Toutefois il passe au second plan, et luissc le premier at Roger. Mais comment rendre compte de la multitude d’épi- sodes qui so pressent dans les intervalles savamment ménagés entre les actions principules, les uns touchants ou romunesques, les autres comiques et libertins? C’est par example l’histoire d’Ariodante et Ginevra, d`Olimpia
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