Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/275

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LA POBTIQUE CLASSIQUB 255 indulgences, -¤ la comédie de l°Arioste a un air de modernité, d’aetualité, qui plait. Cependant la conduite de l’action est conventionnelle et froide; lc poete n’ar- rive pas in se dégager de la tyrannie dc ses modéles z parti de llimitation stricte, avee la Cassariq, il ne réussit plus a conquérir cetteindépendance d’allurcs, ni in donner in son oeuvre cette forms alerte et personnelle, qui font la beauté et Voriginalité du Roland furieux. La critique a coutume de l’excuser en remarquant que ce défaut est commun Z1 toutes lcs comédies du xvi' siécle; il serait plus juste d’accuser une méthode de composition a laquelle l’Ari0ste, en ce qui concernp cc genre, eut la faiblesse de se soumettre lc premier. Sa priorite, il est vrai, se réduit a peu do chose z entre 1509 et 1512, Jacopo Nardi (1476-1563) faisait représenter a Florence une coniédie, Z’Amicizia, tirée du Décaméron (X, 8), et en 1513 un autre contc dc Boc- cace (VI, 5) lui inspirait iDue félici rivali, essais timides mais intéressants en ce que l’influencc classique y a un peu moins de part. Le 6 février 1513, la cour d’Urbin, ct cinq ans plus tard la cour pontificale applaudirent la Calanclria (c’est-a-dire la comédic de Calandro, un proche parent du Calandrino de Boccace); l’autcur en était Bernardo Dovizi, de Bibbiena (1470-1520), célebre par son humeur {`acétieuse, et a qui son intimité avec Léon X valut les plus hautes dignités ecclésiastiques. Sa comédie roulc sur la ressemblance, renouveléc des }/Iénechmes, de deuxjumeaux; mais comme il s’agit cette fois d’un garcon et d’unc Elle, les confusions dc per-. sonnes donuent lieu in des équivoques licencieuses, répé- técs avec indiscrétion. En dehors den splendeurs d’une misc cu scéne, dont une lettre dc B. Castiglione a con- Servé le souvenir, Yimmoralité constituait le principal