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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/274

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254 LIT'I`jBATURE innxsuxs l’Arioste adolescent avait assisté, peut-étre meme pris part, at ces représentations, qu’accompagnait un grand luxe de mise en scene, avec intermedes musicaux et danses; il eonqut done tout naturellement l’idée de s’essayer dans ce genre. Ce fut d’abord la Cassaria (comédie du co1l`re) en 1508; l’année suivante i Suppositi (histqire de substitution); un peu plus tard vinrent il Negromante (1520) et la Lena (Pentremetteuse; 1529). Une derniere comédie, ii laquelle l'Arioste avait donné pour cadre la vie de l’université de Ferrare et de ses étudiants, resta inachevée; son frére Gabriel la termina et la publia sous le titre de la Scolastica. Les deux pre- miéres avaient été d`abord écrites en prose; l’Arioste les versifia plus tard, lors d`une reprise; il imagina d’y employer des hendécasyllabes d’un rythme un peu par- ticulier, destinés ix reproduire l’allure des trimétres Yambiques latins : ce sont des vers sdruccioli (dont le dernier accent, sur la dixiéme syllabe, est suivi de deux syllabes atoues) non rimés. Malgré la virtuosité et l’esprit avec lesquels l`Arioste mania ce metre difficile, le pliunt in toutes les exigences du dialogue familier, il ne réussit pas a l’imposer définitivement au genre comique. La puissante personnalité de l’Arioste se laisse deviner dans ses comédies : a la finesse et a la vivacité du style se joint une aptitude psu commune in esquisser des camc- téres et at dessiner des silhouettes empruntées a la vie de Ferrare :dans le Nécromancien, dont le principal persqnnage est un juif charlatan, ll raille le sotte croyance a la magic; la Lena est une peinture hardie, et non sans force, de la démoralisation dont la vie prlvée des ltaliens était profondément atteinte. Par ses nom- breuses et libres allusions a des faits conéemporains, ii des gbug eonuus do tous we corruption, eommerce des