Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/293

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LA roiirioun cmssiovx 273 axchitectes italiens depuis Giotto; a Yabondance des renseignements précis, Vasari unit Pagrément d’une langue naturelle, toute voisine de la conversation. Ce dernier mérite a fait le succes de Yautobiographie de Benvenuto Cellini, le célebre orfévre et sculpteur Horentin (1500-1571), oeuvre négligée, incorrecte, mais prodigieusement vivante; c’est un des rares livres du xv1° siecle qui n’aient pas cessé d’étre recherchés et lus dans tous les pays. Doué d’un gout délicat et d’un carac- tere énergique, d’ailleurs vantard, vindicatif, ferrailleur, superstitieux, et avec cela médiocrement cultivé, image ou plutot caricature d’une civilisation rafiinée, égoiste, avide de jouissances artistiques, mais sans _scrupule, Benvenuto a écrit, et plus souvent dicté, ses souvenirs comme il les racontait, dans un style improvisé, plein de saveur et de verve; l’homme y revit tout entier, aussi charmant pour ses lecteurs, qu’il dnt étre insupportable pour ses contemporains. Ses moindres actions ont at ses yeux une merveilleuse importance, et il s’étend sur les plus minces circonstances avec une sincérité de convic- tion ingénue et une passion communicative, qui gagnent aussitot le lecteur : on est séduit, conquis. Et nous assis- tons a ce phénoméne paradoxal : les muvres de l`artiste, plus élégantes que fortes, sont admirées, vantées au- dessus de leur valeur réelle, grace in Pintérét que l`écri- vain a réussi a susciter autour d’elles. Le Pefsée en bronze est un morceau femarquable, mais beaucoup moins sur- prenant que ne le donne E1 penser le clramatique récit de sa fonte, ccmtenu dans la Vie de Benvenuto Cellini. Un peu de l’esprit populaire florentiu, joiut ia une remarquable culture classique, donne de l`attrait aux dia- logues humoristiques et moraux du simple artisan G. B. Gelli (1498-1563). Les traités, dialogues ou non, j0uis· ¤·r1·i¤u run: x·rn.mmn. 48