Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/292

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272 LlTTélATURE nnnmuun son récit; mais son style manque souvent de cette simpll- cité expressive qui nous parait étre lu véritable élégance dans un ouvrage de ce genre. A coté de lui, parmi les historiens de Florence, ll faut citer Jacopo Nardi (1476- 1563), Filippo dei Nerli (1485-1556), Bernardo Segni (1504-1558), Jucopo Pitti (1519-1589), moins impartiaux, mais utiles a consulter, et, plus tard, Scipione Ammirato (1531-1601). G. B. Adriuni(1513-1579) étend ses regards au dela des murs de Florence pour écrire une ¢< histoire de son temps ». La méme entreprise avait été faite, mais en latin, par Paolo Gi0vi0, de Come (1483-1552), car le latin conservait encore scs privileges de langue savante, surtout hors de Toseane : Bembo compose une Historia veneta, qu’il traduit lui-méme en itulien; et les deux historiens de Génes, Jacopo Bonfadio (m. 1550) et Uberto Foglietta (1518-1581), se servent aussi do la langue de Tite-Live. Quelques écrivains napolitains, entre autres le poete Angelo di Costanzo, s’exercent en italien au grand style historique; mais le sens critique et l’impartialité leur font défaut. Enfin l'Histoire d’Europe de Giambul- lari (1495-1555), limitée au réeit d`événemeuts trés lointains (887-947), :1 été longtemps tenue pour un modéle de style; elle unanque de toute originalité au point de vue de l’inf`ormation. Nous trouvons plus de profit, et méme do plaisir, a feuilleter les rapporth des ambassadeurs vénitiens, ou méme le copieux journal de Marino Sanudo (1466-1535); sans aucune prétentionlittéraire, ces obser- vateurs pénétrants nous introduisent au cmur de la poli- tique du xv1' siécle. Dans un genre moins ambitieux que l’hist0ire propre- ment dite, la biographie, le peintre Giorgio Vasari, d`Arezzo (1511-1574), a laissé une uéuvre fort intéres- sante : les vies des meilleurs peintres, sculpteurs et