Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/309

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·ronQuA·ro nsso 28é amis. Le Tasse désavoua ces éditions d’une oeuvre qu’il entendait renianier profondément; mais cette publication souleva, des 1584, de violentes polémiques entre parti— sans du Roland furieux et de la Jérusaiem, et ce fut pour le malheureux poete une nouvelle source de tourments. On n'ose cependant blamer les amis du Tasse, ni meme l’indiscrétion du premier éditeur; car sans eux nous n’aurions peut-étre jamais connu le texte intégral d’un chel`-d’oeuvre. IV Le premier mérite du Tasse est d’avoir trouvé, pour son poeme, un sujet vraiment épique, qui laisse loin derriere lui les tentatives du Trissin et d’Alamanni. La prise de Jérusalem par les croisés n`est pas seulement un événement considérable dans l’histoire des luttes entre chrétiens et inaaanes —- theme traditionnel de l’épopée médiévale; —- les préoccupations qu’éveillait en Europe Yapparition des Turcs lui valaient un regain d’actualité, et le double mouvement de la Réforme et de la Contre-réforme justiflait l'idée de donner in l’épopée une base religieuse. Le siege de Jérusalem et l’assaut final, couronnement de la croisade, servircnt donc ali Tasse comme cadre d’un action épique, qui, daiis ses grandes lignes, rappelle celle de Plliade avec beaucbup de réminiscences de Virgile. Godefroy de Bouillon, investi du eommandement supreme de l’armée chrétienne, décide de rédpire enfin la longue résistance des infideles. Mais divers incidents éloignent de son camp les meilleurs chevaliers, et malgré tous ses efforts, malgré Yhéroisme de ses compagnons, il ne peut repousser les Sarraslns, uniurun: rnuumcn, {9