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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/315

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Tonouno usso 2% V En 1586, un des visiteurs du Tasse, le propre beau- frére du duc, le prince de Mantoue Vincenzo Gonzaga, trouvant le malade plus calme, obtint la permission de I l’emmener avec lui, sous la promesse de ne pas le laisser échapper. Le Tasse éprouva d’abord un grand souluge- ment, a se voir hors de Sant°Anna, traité avec afi`ection et déférence. Dans les loisirs de la cour de Mantoue, il composa et publia (1587) sa tragédie il Re Torrismondo, dont la premiére ébauche remontait a 1574, mais qui était bien loin d’égaler l’Amz`nta. A Bergame, berceau de sa famille, il fut l’objet des plus grands honneurs. Puis, sa santé s’altérant de nouveau, il est brusquement repris par sa mélancolie et par ses griefs indéterminés contre tout ce qui l`entoure. En octobre 1587, il repart pour Bologne, Lorette, Rome, et menace des pires scandales les gens du duc de Mantoue qui venlent le ramener au bercail. Jusqu’a sa mort, il n’aura plus de repos : par- tout accueilli avec des marques de respect et d’admira- tion, il se lasse partout de l’hospitalité qui lui est libéra- lement oH`erte, a moins que ses étrangetés ne le fassent mettre a la porte. A Naples (1.588), ou il apprend la mort de sa sceur, il passe quelque temps au monastere de Monte Oliveto, et commence, sous ce titre, un poeme en l`hon- neur des moines de ce couvent, puis il le laisse inachevé. De retour ai Rome, il n’y reste que le temps nécessaire pour sc rcmcttre d’une crise aigue de son mal, et se rend a la cour de Florence, ou ne peuvent le retenir les faveurs qui lui sont prodiguées. Il rentre alors a Mantoue, ou la maladie le terrasse plus dangereusement que