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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/326

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806 Lirriinnuus rrzlusuus Le noble sénateur Vincenzo da Filicaia, gouverneur de Pise et de Volterra, péche au contraire par une fornie redondante et prétentieuse; mais il a pour lui quelque sincérité, et parfois l’élévation de la pensée, notam- ment dans ses poésies politiques et religieuses. On peut encore citer, parmi les disciples tardifs de Chiabrera, Alessandro Guidi, de Pavie (1650-1712), a qui ses con- temporains Brent l’honneur immérité de le considérer comme l’émule de Pindare; son nom doit étre rappelé surtout parce qu’il a introduit dans la poésie lyrique italienne la canzone a strophes libres, dont, au x1x° siécle, Leopardi devait tirer un si heureux parti. II Un autre courant de résistance au marinisme est représenté par la tradition de la poésie populaire et burlesqueé Berni avait fait école lui aussi, surtout en Toscane. Avec les Florentins Francesco Ruspoli (m. 1625), Antonio Malatesti {m. 1672) et maint autre, le rire, il est vrai, ne Se défend pas assez de la caricature outrée, voire méme de l'équivoque obscene; du moins la forme conserve-t-elle une allure alerte et dégagée qui la pré- serve de l’enflurc. Le sens de la juste mesure et de l°équilibre était alors tellement perdu, que l’on n’évitait un défaut que pour verser dans un autre! Cependant le genre burlesque a produit quelques oeuvres dont le sou- venir u surnagé dans le naufrage du xvu° siecle. Tel est le Schema degli Dei de Francesco Bracciolini de Pistoie (1566-1645), dont les quatorze premiers chants parurent en 1618, et les six autres buit ans plus tard. C°est une langue parodie, médlocrément composée, de