Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/335

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1.1; xvu• siiacus 315 les idées les plus abstraites et les plus neuves dans une langue pure, accessible at tous; la passion, voire méme la poésie qui résultent d’une conviction profonde, ne nuisent pourtnnt en rien a la sobriété, in la precision, qualités essentielles du style scientilique. Il faut encore rappelcr les lettres de Galilée, admirable miroir de cette grande fime meurtrie, et celles de sa fille, smur Marie-Céleste, sa préférée et sa consolatrice, que la mort lui enleva` au moment de ses plus grandes épreuves. La prose italienne du XVIIQ siéele s°enorgueillit encore d’0euvres historiques considérables. Au premier rang se place l’Histoire du Concile de Trente de fra Paolo Sarpi (1552-1623); plus heureux que Galilée, l’adversaire déclaré du pouvoir temporel put défier, de sa lagune natale, tous les interdits et les injonctions de Rome. La papauté chargea Sforza Pallavicino (1607-1667) d’opposer la version oflicielle, sur l,l'liSt0i1‘B du célébre concile, a celle de Sarpi; et l’élégance étudiée du noble prélat romain forme un coutraste caractéristique avec la flamme dont se colore le style du moine vénitien, qui a mis dans son muvre toute sa passion, toute son aime. Les autres ouvrages historiques du temps n'ofl`rent pas l’intérét de ce duel mémorable; il faut citer cependant l`l1istoire de la révolte des Pays-Bas contre l’Espagne, de 1559 21 1607, par Guido Bentivoglio de Fer:-are (1579-1644), et celle des guerres de religion en France par le Padouan Davila (1576-1631). Tous deux avaient vécu dans les pays dont ils parlent, et leurs récits ont le grand mérite de reposer sur une large part d`observation directe et personnelle. On vante encore, au moins pour certaines qualités de forme, le Ferrarais Daniello Bartoli (1608-1685), histo- rien de la Compagnie de Jesus, qui excella surtout dans la description (Z’Asz`a, il Giappone, la Cina, ctc...).