Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/372

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352 LITTIEHATURE rxunmuux conventions de toutes sortes, aux frivolités, aux vains artifices qu’étaient destinés ses traits les plus piquants : le retour au bon sens réaliste et a la vérité est le prin- cipe fondamental dont il s’inspire. A vrai dire, il en fait une application inégale : s’il ent par exemple le grand mérite de venger Shakespeare des dédains de Voltaire (Discours sur Shakespeare et sur M. de Voltaire, 1777, en francais), il n’a pas gouté Dante beaucoup mieux que Bettinelli, et cet adversaire de la convention a eu le tort de combattre et de railler la réforme réaliste de la comédie par Goldoni. Mais malgré ses défaillances et ses injustices, Baretti apparait dans l’histoire du XVlll° siecle comme un grand remueur d’idées et un vigoureux polé- miste; ses nombreux opuscnles, tant en anglais qu’en italien, n’0nt pas peu contribué a rehausser le prestige de l’Italie en Europe. Un autre périodique, publié a Milan de 1764 a 1766, il Caffe, soutint des idées littéraires assez conformes a celles de Baretti, an moins dans sa campagne contre le maniérisme et le faux; mais les collaborateurs du journal milanais étaient en majorité des philosophes, des éco- .nomistcs et des juristcs; ils représentcnt donc surtout l’autre courant de préoccupations qui se révelent dans la prose italienue du xv1n° siécle. III Contemporain de Vico, Pietro Giannone (1676-1748). issu d’une modeste famille de la Capitauatc, fut un jnrisr consulte que l’étude dn droit conduisit a celle de l’his· toire. Son oeuvre capitale, la Storia Civile del Regno dz Napoli en quatro volumes. qui lui ocxita vingt ans de tra-