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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/378

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CHAPITRE II LA LITTERATURE MORALE ET NATIONALE I Presque exactement contemporain de Métastase —- plus jcune de neuf ans, —— Carlo Goldoni a certains traits communs avec celui qui rendit tant d`éclat au mélodrame dégénéré : le réformateur de la comédie mourut, plus qu’octogénaire comme le << Poeta cesareo », dans une des grandes capitales de l’Europe, ou il avait été appelé il soutenir les traditions de l'art italien; sa légereté et son insouciance naturelles, sa tendance at se contenter d’une expression aimable mais superficielle des sentiments, font encore de lui le digne représentant d’un siecle frivole, spirituel, peu disposé at prendre la vie tout in fait au sérieux. Pourtunt ces ressemblances sont purement extérieures; en réalité Goldoni fut essenticllement un observateur, amusé mais clairvoyant, de la réalité, considérée de préférencc sous ses aspects familiers et populaires. Par lin, il imprime $1 son art une tournure toute dill`é1·ente de l’idylle arca- dique : il vise au naturel et at la vérité par les moyens les plus simples. Tel sera le premier caractére de sa