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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/390

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$70 LITTIERATURE xranizxnu ne tombent jamais dans la polissonnerie, et n’altere¤t en rien l,lHlPI'BSSl0ll de rectitude que laisse son oeuvre-, comme sa vie : époux et pere, il eut été irréproclxablc. Ses premiers vers, publiés en 1752 sous le pseudonyme transparent de nn Ripano Eupilino », rcnferment quelques plaisanteries un peu crues; mais bientot aprés, admis at l’Académie des a Trasformati », ou se réunissait l’élite intellectuelle de Milan, il s’affine, et compose, at partir de 1757, une vingtaine d’odes (la derniere est de 1795) qui comptent parmi les plus belles de la poésie italienne modcrne. Pour la forme, il D,ill110VG guere : reprenant la tradi- tion de B. Tasso et de Chiabrera, il s`applique at repro· duire l°harmonie et le rythme de l’ode horatienne. Il écrit relativement peu, et no se hate pas de publier ses essais, car il est diflicile pour lui-méme et vise at la perfection : c`est un puriste — mais un adversaire de l`al}`ectation toscane — et un artiste : par la seule force de son style et de sa versification, il réussit as donner une sévérité toute nouvelle aux metres légers qu’il recoit de ses pré- décesseurs. Mais c’est par les qualités du fond, par une inspiration morale et sociale élevée, parfois hardie, quo l’ode de Parini rompt surtout avec les traditions en honneur jusqu’a lui. ll trace tout un programme d’édu- cation dans la belle ode dédiée at l’un de ses éleves convalescent (l’Educazi0ne, 1764); intervenant dans les débats alors engagés entre juristes, sur les droits de la société dans la répression des crimes, il fait entendre la voix de la charité chrétienne et de la pitié humaine, eu favenr de ceux que les suggestions de la misere con- duisent devant les tribunaux (il Bisogna, 1765); il s’éléve contre les traitements barbares au prix desquels on peuplait les théatres de virtuoses, pour les plaisirs d`un