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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/391

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LA LI’1‘Tl§RATURE Momma wr x,vmoN.u.E avi public oisif et corrompu (la Musica, 1770); les bienfaits du vaccin lui inspirent une piéce éloquente (l`Innesl0 clel vaiuolo, 1765), et les déplorables conditions d'hygi€2ne ou vivait le peuple de Milan, au milieu d’exhalaisons méphitiques, provoquent ses protestations indignées, en des termes dont le réalisme dut faire frémir plus d’un berger d’Arcadie (la Salubrita dell’aria, 1758); plus tard, la mode venue de France de porter, autour du cou large- ment découvert, un ruban rouge rappelant le supplice dc la guillotine, lui fournit l’occasion de dévclopper cette idéc que la décadence des mmurs s`insinue peu a peu dans les ames, a la faveur d’usages inoH`e11sifs en appa- rcnce, mais que réprouvent le bon gout et la décence (Sul vestire (4 alla ghigliottina », 1795). Dans ces odes se reconnaisscnt le philosophe et le phi- lanthrophe. Le poéte pur apparait dans les pieces ou il célébre la beauté d’une Cecilia Tron (il Pericolo, 1787) ou d’une Maria di Castelbarco (il Messaggo, 1793), et dans celles ou il définit la conception trcs haute qu’il a de la poésie (la Recita dei versi, 1783; Alla lllusa, 1795), tandis que la noblesse et la fierté de son caractérc, épris par-dessus tout de vérité et d’indépendance, éclatent dans l’Imp0stura (1761) et surtout dans la Cadula (1785). Par un phénoméne peu commun, et qui complete l’opposition entre Parini, ciseleur infatigable de strophes patiemment limées, et un Métastase dont la veine si riche s'épuisa vite, les odesles plus parfaites du poéte milanais sont celles de sa vieillesse, la Caduta et les trois derniéres : il lllessaggio, Sul veslire alla glzigliottina et Alla llfusa. Ordonné prétre en 1754, Parini entra presque aussitot en qualité de précepteur dans la Tamille Serbelloni; il s’en fit exclure huit ans plus tard pour avoir pris trop vivcment la défense d’unejeune fille do condition roturiérc,