374 m·r·rénnum; ITALIENNB d’un comique amer, comme celui de la petite chienne ee Cuccia », d`amusants fantoches, notamment le mari coniplaisant, d`ailleurs un peu chargé, ou des scenes at plusieurs personnages, depuis le défilé des maitres de danse, de violon, do chant et de francais, jusqu’aux propos echangés Ei un diner aristocratique, autour des tables de jeux, en visite, ou au ct Corso ». Le cadre du poeme s°élargit donc progressivement, et les silhouettes, isolées au debut, font place at toute la vie de société telle qu’on pouvait l’observcr at Milan. Au milieu de tant de personnages finement esquisses, le heros lui-méme n°a pas une physionomie bien nette, et l’on serait tenté d’en faire un reproche a Parini; mais il n’était pas mauvais que son jeune seigneur fut un type tres genéral et par conséquent impersonnel. Ce parti, qui serait fécheux si l’au’teur avait voulu méler at la satire un intérét dramatique, se justifie par une con- sideration fort simple : ce petit-maitre, parfaite image de la nullité de ses pareils, n°a-t-il pas pour caractere principal de n'en avoir aucun? Aussi bien que ses cheveux cachent leur couleur naturelle sous une perruque poudrée, ses propos et ses actions sont un pur reflet de la mode : il n’existe pas, c’est une ombre insaisissable, non un homme. Le mépris qu’il inspire in Parini, avec tous ceux de son monde, n’éclate pas seulement dans le contraste prolongé, poussé jusqu’a la parodie, entre le vide de ces existences conventionnelles et les grands airs dont elles conservaient jalousement la tradition; il faut voir avec quelle véhemence le poete évoque, au fond de son tableau, l’image du peuple, laborieux et aifamé, que renverse et écrase Ie lourd carrosse ou le jeune eH`éminé, affalé sur des coussins moelleux, se fait porter auprés do la dame dont il ast le sigisbée!
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