Aller au contenu

Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/406

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE Il] L'ITALlE NAPOLEONIENNE I Si l’o¤ n’en jugeait que par le nombre et la valeur des écrivains qui se sont engagés aussitét sur leurs traces, on serait tenté de dire que Goldoni, Parini et Alfieri n’ont exercé qu’une influence médiocre sur la littérature de leur temps. Mais il faut songer que leurs innovations essentielles portaient sur le contenu, bien plus que sur la forme des uauvres, sur l’esprit plutot que sur l’art; et c’est cette predominance de la pensée sur Pexpression qui avait justement constitué leur originalité par rapport aux générations précédentes. Or, dans le domaine des idées, les plus grandes hardiesses des philosophes et des poetss se trouvaicnt dépassées au deli; de tout? attentu par la Révulutiou franqaise. Lorsque les armées républicaines pénétrérent en Italie, ia partir de 1796, aux cris de liberté politique, égalité sociale, fratcrnité humainc, lcs velléités de réformes qui agitaient la pénin- sule depuis uu demi-sibcle, et surtout lcs aspirations naissantes a Pindépendance nationale, parurent sur le