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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/413

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L,I'l`A*LIB Nnvomiontmmx 393 uc pas recounaitre la main d’un courtisan complaisant dans la glorification du pouvoir tamporal, qui occupe une place démesurée dans la Bassvilliana? La talent de Monti, harmonienx, brillant, plain de rassources, est ici hors de cause : ce qui est grave, c’est que; s'il avait des idées libérales, il ait pu écrire cas flagornaries a l’adressa de la papauté par simple prudenca, ainsi qu°il l’a prétendu plus tard; ou bien, s’il avait été sinccre, qu’il ait osé renier, avec tant d°éclat, quatre ans apras, les opinions qu’il avait revétues de formes si solen- nelles. ‘ Car, en mars 1797, il quittait Rome inopinamant, an compagnie da Marmont, sans rnéma prandre congé des siens, et langait contre Fliglise trois poemas en tercats, il Fanatismo, la Supérstizione et il Pericolo, suivis d’un Prometeo dédié a Bonaparte, en vers libres; in pau de temps de la, il composa les bellas canzoni patriotiques sur le congrés d’Udine (1797) et sui calui de Lyon (1801). · Catte nouvelle série d’¤zuvras, empreintes du plus pur esprit démdcratique, respire une passiod qui donné a penser que le ti citoyen Monti », cette fois, mit son cmu} dans ses vers. On en peut dire autant du poéme en cinq chants, commencé a Paris; en 1800, sur la mort de Lorenzo Mascheroni. Les amateurs de beau style en vantent avec raison l’élégance sévere, et le patriotisme italien y reconnait quelquas-uns de ses plus males accants: malhaureusement la fiction en reproduit encore les pénibles artilices déja empldyés dans la Bassvil- liana. Le mathématicien et poete L. Mascheroni (voir pa 341) était mort le 19 juillet 1800; Monti suppose que son éme rencontre, dans son vol H travers les astres du ‘ paradis, l'0mbre de son aini Barthelemy Borda, qui le