Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/416

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de Monti. Elle {`ut suivie d’autres compositions analogues, il Ritorno d’AsLrea, l’Invit0 a Pallade, ou le vainqueur d,l1i€I‘, le vaincu du jour, n’était pas ménagé. L’évolution accomplie par l’auteur de la Bassvilliana, du Fanatismo et du Bardo ne pouvait aller plus loin.

De toutes les oeuvres qu’il avait commencées, puis inter- rompues, la seule que Monti ait reprise a la lin de sa vie, sans meme réuséir E1 la terminer, est la Ferdniade, qu’il embellit du moins de toutes les élégances classiques de son style. En dépit de ses emprunts perpétuels aux littératures étrangeres, il est resté la plus parfaite ekprcssion de la poésie néo-classique. Son éclectisme cn e{l`et ne doit pas faire illusion sur la nature réelle dc son talent: sollicité par quelques adeptes de la jeunc école, Torti et Niccolini, de prendre la direction du nxouvement romantique, il répondit par un a Scrmone sulla Mitologia » (1825), dont on a dit avec raison qu’elle était l’acte de déces de la fable paienne dans la poésie moderne. Le culte de l°art antique constitue l’unité véri- table de cette uzuvre disparate, depuis la Prosopopea di Pericle (1779), la Musdgonia (1793-97), Prometeo (1797), la traductidn de l’1liade (1810), un des plus beauit monu- ments de la poésie italienne, lcs odes sur le mariage de Napoléon avec Marie-Louise et sur la naissance du roi de Rome, jusqu’au1t considérations sur la mythologie et aux dernieres retouchbs de la Feroniade. Avec lui, autour de lui triompluiit l°art classique: l°hommage o{l`ert a sa fille, la belle Costanza, lorsqu’elle épousd Giulio Perticari (1812), sous le titre de [rmi agli Dei Consenti rédigés par quatorze pobtes, marque une date ilnpdrtantc dans l’his— toire du néo-clzlssicislne en lt€.ie.

Si cet attachement à l’antiquité forme l’unité de son oeuvre, on peut dire que l'amour de l’Italie constitue le