Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/417

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fil conducteur at travers toutes les contradictions de son attitude politique. Il ne s’agit pas d’excuser une invraisemblable série de métamorphoses, qui font peu d’honneur au caractére de Monti, (`aible, passionné, tout entier dominé par l’impression et l°inspiration du moment. Mais cette féicheuse versatilité n’était pas l’e£l`et d’un cqaur corrompu : on est unanime $1 rendre hommage E1 sa bonté, a sa tendresse pour les siens, et surtout it son patriotisme; dans ce domaine du sentiment, il ne s’cst pas démenti. L’idée qui le guida dans toutes ses évolutions est la préoccupation du bien de l’Italie: i11’a vu successivement dans la république, l’empire, et la restauration. Le but a atteindre est la seule chose sup laquelle il n’ait pas varié : il entrevit, dans ses dernières années, la réalisation de l’unité italienue par un prince de Savoie; il s’en réjouit, et pour ce motif il lui Z1 été beaucoup pardonné. Lorsque Monti mourut, en 1828, Manzoni a osé dire de lui qu’il avait eu is ie cuzur de Dante et le chant de Virgile p, louange évidemment excessive, que la postérité ne peut ratificr; cependant on conçoit que, sans nier ses faiblesses, les Italiens traitent avec indulgence cet interprète éloquent des aspirations contradictoires qui agitérent leur patrie, pendant une période gi profondémelli IX‘0ublé6. CG q�’0Il 118 peut yempécher de regretter, dest que le caractère, chez Monti, ait été si inférieur au talent; une inspiration forte et spontanée, mais plus consciente et réfléchie, l’edt dispensé des artifices démodés et des réminiscences multiples qui encombrent ses poèmes. OH donnerait beaucoup pour que la facture des vers fut un pen guoins impeccable et que, sous I’auteur, on découvrit plus souvent un homme.