Aller au contenu

Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/427

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

L,ITAL!E Naromioxxnnim 407 défcndait sa conduite publique et privéet Parmi les nom- breuses polémiques auxquelles fut mélé Monti, une seule mérite d’étre rappelée ici, parce qu’elle sc rattache at une querelle séculaire : elle eut trait au purisme en matierc de langue, et a l'autori`té de l’Académie florentine de la Crusca. Par réaction contre le cosmopolitisme littéraire du xvu1‘ siécle, qui avait introduit un grand relachement dans le style, l’Italie éprouvait le besoin de ressaisir sa langue nationale et de resserrer le seul lien qui, selou Yexpression de Monti, unit encore les divcrses provinces de la péninsule; et, dans ce but, de bons esprits cher- chérent a remettre en honneur la langue des grands écri- vains du xxv‘ siécle. Au premier rang des théoricicus classiques de la prose se place Pietro Giordani, de Plai- sance(1774-1848), panégyriste de Napoléon, esprit libéral, qui eut a souil`rir des persécutions de l’Autriche; aucune de ses cxauvres n’égale tout a fait son mérite, et ne peut aujourd’hui rendre compte de la considération tres haute ou il Tut tenu par ses contemporains. Puriste plus rigou- reux, plus étroitement attaché a1*1mimt10¤ des vieux écri- vains toscans, l’oratorien Antonio Cesari, de Vérone (1760- 1828), méconnut comme Giordani l’importance capitale de l’usage dans la solution du probléme. Mais les exagé- rations de Cesari soulevérent de nombreuses résistances, en particulier de la part de Monti et de son gendre Giulio Perticari (1779-1822). Monti commenca en 1813 a publier dans un périodique quelques critiques dirigécs contre la Crusca, sous forme de dialogues alertes et piquants; puis de 1817 at 1826 parurent les sept volumes de sa Proposta di alcune correzioni ed aggiunte al voca- bclario della Crusca, muvre in laquelle Perticari coutribua pour une certaiuc part. Monti y examine une longue série