Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/482

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462 1.1·r·rénA·runn ITALIENNE (1813-1877). Ce dernier, condamné a mort comme con- spirateur, vit sa peine commuée en celle des travaux 1`orcés, et réussit a se réfugier en Angleterre; il revint Ia Naples en 1862, et fut chargé d’y enseigner la littéra- ture italienne. Si ses mémoires sont restés inachevés, i tous ses écrits, et en particulier ses brillantes << Lecons » de littérature (1866-1872), respirent le patriotisme le plus enflammé. Massimo d’Azeglio (1798-1866), déja signalé pour ses romans (p. 430), d’abord peintre, puis entiére- ment absorbé par la politique, et ministre du jeune roi Victor-Emmanuel en 1849, a laissé des cc Souvenirs » dont l’intérét résulte du role méme que joua leur auteur; d°Azeglio y a Joint l’attrait d’un style plein de verve. Mais les écrits de d’Azeglio qui eurent, aupres de ses contemporains, le plus de retentissement, sont ses ouvrages proprement politiques, brochures, opuscules, articles ou proclamations, dans lesquels il commentait au jour le jour les événements ou se décidaient les des- tinées de l°Italie; il suffira de rappeler : Degli ultimi casi cli Romagna (1846), i Lutti cli Lombarclia (1848), la pro- clamation de Moncalieri (1849), Quesliani urgenti (1861), et la cc Lettre aux électeurs » (1865), qui constitue son véritable testament politique. Les idées qu`il défendit sans cesse, et qu’il s`efI`orca de faire passer dans la pratique, Iui étaient communes avec deux autres Turinois, Cesare Balbo (1789-1853) et Vincenzo Gioberti (1801-1852), auteurs, le premier des Speranze d’IlaZia (1844), le second du Primata civile e morale degli Italirzni (1843). Giobsrti fut d’ab0rd un philosophe. Comme le Treutin Antonio Rosmini (1797-1855), il travailla au rétablis- sement d’une pliilosopliie catholique, contre le sen- sualisme du xvm° siéclc et l`éclectisme de Victor Cousin. Mais, plus qiyp Rosmini, dont il réfuta d`ailleurs cer-