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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/481

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(1875) fut, avec Vieusseux (p. 448), le principal fondateur. Le Napolitain Carlo Troya (1784-1858) publiait une savante histoire d’Italie pendant le moyen âge en dix-sept volumes (1839-1859), et Michele Amari, de Palerme (1806-1889), que l'exil conduisit a Paris, racontait d’abord l’histoire des Vépres Siciliennes (1842), puis celle des musulmans en Sicile (1845-1872), son oeuvre maîtresse. Cesare Cantu (1804-1895) osait entreprendre une histoire universelle, en trente-cinq volumes (1838-1846), qu’il retoucha sans se lasser jusqu'à la dixième édition (1890); mais ses études plus restreintes sur la Lombardie au xviie siecle (1832) ou à l’époque de Parini (1854), sur le Conciliatore et les « Carbonari » (1878) ou sur Monti et son temps (1879), sont des oeuvres qui ont moins perdu en vieillissant.

Avec Atto Vannucci, de Pistoie (1810-1883), prétre et éducateur, et avec Luigi Carlo Farini, de Ravenne (1812-1866), qui joua un rôle éminent, comme ministre et dictateur, dans les événements de 1848-1859, l’histoire prend un caractère de propagande politique plus accusé : le premier publia, a partir de 1848, une série de biographies sous le titre de i Martiri della libertà ilaliana dal 1794 al 1848 ; le second écrivit une histoirc de l’Etat romanin de 1814 a 1850 (1850-1853), et donna une continuation, jusqu’E-1 l’année 1830, a l'histoire de C. Botta (voir p. 409). Cette génération a d’ailleurs tenu à raconter elle-même les grandes luttes qu’elle soutint pour libérer l’Italie, sous forme de mémoires généralement pleins de vie et de passion. Il ne saurait être question de les citer tous ; sur la seule épopée garibaldienne, il existe une véritable littérature. Il suffira de rappeler, parmi les plus importants, les mémoires du Pisan Giuseppe Montanelli (1813-1862) et du Napolitain Luigi Settembrini