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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/484

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464 Lrvrknnunz rrA1,11zNruz large part d’utopie dans les théories de Gioberti, elles vontribuerent grandement a préparer la solution, d’ail- leurs tuute diH`érente, celle de l’unité, qui Hnit par pré- valoir. Lui-meme en ses derniers écrits (il Rinnovamentv civile d’Italia, 1851), élargissant de plus en plus ses idées, ne craignit pas de réclamer l’abolition du pouvoir temporel, et montra qu’il avait mis sa confiance en Victor- Emmanuel et en Cavour pour réaliser Ile réve de sa vie. Cesare Balbo disait qu’une oeuvre comme le Primala était un acte plutot qu’un `livre, et il entra résolument, comme son cadet Gioberti, dans la voie de la littératuro militantc. Sa jeunesse, qui s°était écoulée sous Napoléon, l’avait initié aux affaires publiques et au métier militaire; mais, a partir de 1825 environ, il se consacra aux études historiques proprement dites, et a Yhistoire littéraire. Ses principales ueuvres sont la Storia d'ItaZia sotto i Bar- bari (1830), Della Zelteratura negli XI primi secoli dell’ era cristiana (1836), la Vita di Danze (1839), les Meditazioni szoriche (1842); puis il se tcurna vers la poli- tique, dédiant E1 Gioberti ses Spemnze ¢l’ItaZia (1844), uzuvre moins utopique que le Primate), et dirigée surtout contre la domination autrichienne. Des lors il 11’écrivit plus que pour défendre les idées qu'il soutint comme député, comme ministre de Charles-Albert et de Victor- Emmanuel, comme ambassadeur aupres de Pie IX. Parnii les esprits philosophiques qui délaisserent la méditation sereine pour l’action, il faut encore citer le Milanais Carlo Cattaneo (1801-1869). Tout d’abord, il se signala par ses publications -d’un caractere juridique et économique : ses Nolizie nalurali c civili sulla Lombardia (1844) lui valurent une solicle réputation. Mélé E1 la révc- lution milanaise de 1848, il a raconté cette insurrection en attaquunt avec vivacité la politique de Charles-Albert.