Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/485

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1..4. nnrriéununu nz LA mévowrrou rrnuizumz 465 Partisan résolu de la république et de la Fédération, il combattit également Cavour et Mazzini; jamais il ne se rallia at la monarchic, et, retiré a Lugano, il refusa tou- jours les fonctions de député qui lui furent oH`ertes a plu- sieurs reprises. ‘ Le nom du grand agitateur génois Giuseppe Mazzini (1805-1872) appartient aussi a la littérature. ll a beau- coup manié la plume, en particulicr pour écrire ces articles de journaux et pour entretenir de la terre d’exil cette vaste correspondance, grace auxquels il exerca sur la jeunesse italienne, surtout avant 1850, une si prodi- gieuse action. Le charme fascinateur de sa personne était presque irrésistible, et beaucoup de ceux qui l`ont L subi, meme de loin, ont bravcment sacrifié leur vie a Ia défense de ses idées. Son style brillant, entrainant, pas- sionné, mystique, conserve un reflet de son éme d’ap6tre illuminé. Les articles plus spécialement critiques, qu’il composa durant les premieres années de son séjour a Londres (1837), ont été réunis en volumes dix ans plus tard; on y remarquedes essais fortement pensés. Mais c’est surtout comme journaliste que l’histoire littéraire doit considérer Mazzini. Des 1828, il collaborait at l°Incli- catore genovese, puis a l’Indicat0re livomese qu’il fonda (1829) avec Guerrazzi et Bini, préludant ainsi a la création d’autres feuilles plus célébres : la Giovine Italia (1832), l’Ap0stolat0 popolare (1842}, et un peu plus tard l’Edu- catore. Les journaux jouérent naturellement un r6le capital dans la diH`usion des idées de rénovation, et. absorbérent une grande part de l’activité littéraire de la génération née entre 1800 et 1820 : C. Balbo écrivit dans le journal il Risorgimento fondé par Cavour en 1847, Farini dans la Frusta et il.Piem0nte; en Toscane, G. Mon.- tanelli fondait Pltalia avec le concours de Centofanti et LI‘I'I'iRA‘I¤lI ITALIIXNI•