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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/495

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LA LITTIEIIATUBE nu LA névotuuox r·rAum<mz 475 évanouies déjin. A peine peut-on parler encore dc Giu- seppe Regaldi (1809-1883), d`abord célebre comme improvisateur, puis poete des applications scientifiques, le télégraphe, le percement des Alpes et de l’isthme de Suez, mort profcsseur at l’université de Bologne; — d’Emilio Praga (1839-1875), représentant de la << bo- héme » artistique et littéraire, sur qui l’0euvre de Baude- laire n’a pas été sans influence; son premier volume, Tzwolozza, révélait un tempérament assez riclie, malgré ses bizai·1·e1·ies et sesinégalités. Fr. dall' Ongaro (1810- 1873) sut plaire un temps par l’allure populaire de ses Smrnelli, et Giuseppe Revere (1812-1889) par une élé- gance spirituelle qui fait penser au style de H. Heine. Au lendemain de ce déchainement de passions et de ce cliquetis d’armes, lorsque fut réunie en volume (1868) l’o2uvre poétique de l’abbé Giacomo Zanella, de Vicence (1820-1889), professeur a l'Université de Padoue, on out l’impression d’une aurore nouvelle. Clétait du moins un retour at un classicisme plus sévére, at une haute pensée religieuse et morale, a une méditation tout intime sur la patrie, sur la nature, sur la science. Mais son inspiration manque de profondeur; elle ne portait pas en elle cette force de rénovation que l’on crut y découvrir d’abord. On se borne aujourd’hui ai relire sa Cone/zzlglia fissile, ode charmante, mais unique dans son oeuvre par l’am- pleur de la pensée. Un renouvellement, autrement original et puissant, de I’inspiration et de la forme, a été opéré depuis, dans un sens classique, par un écrivain dont les premiers essais sont antérieurs at 1870 : Giosub Carducci. Mais son acti- vité de poéte, de prosateur, d’érudit, de professeur, s’est développée surtout aprés l’unification complete du jeune royaume, dont il a été la plus grande gloire.