Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/507

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Confessioni e batlaglie (2 vol.); il faut y joindre maintes pages éparses dans ses Ceneri e faville (3 vol.). La langue du prosateur, clouée d’une agilité charmante, passe,comme en se jouant, de l’éloquence la plus indignée à l’ironie la plus malicieuse, et, sans tomber dans le style proprement populaire, elle est toute parfumée des senteurs du terrolr toscan. Bien que la violence de sa polémique fasse parfois sortir Carducci des limites du bon gout, c’est dans cette partie de son oeuvre qu’on peut trouver les modéles les plus savoureux de la prose italienne moderne‘.

II

L’influence exercée par G. Carducci sur le mouvement intellectuel de son temps a été considérable, et on a remarqué que son exemple avait suscité un nombre inusite de professeurs-poetes. Parmi ceux—ci, Giuseppe Chiarini, d’Arezzo ({8334908) fut lié au maitre par une étroite amitié, qui ne se démentit pas un seul jour. Théoricien et imitateur de la métrique a barbare », traducteur de H. Heine, poéte délicat lui-méme, notamment dans un volume intitulé Lacrymae ({880), il s’est fait le biographe de Carducci (Memorie della vim di G. Carducci, Florence, {903), comme il fut celui d’autres grande poétes, de Foscolo ({892) et de Leopardi (I 905). Sou iiauvré de critique est importante et se fait remarquer par l’intérét que Chiarini a porté aux littératures {. Les Opera di Giosul Carducci forment vingt volumes, publiés Z1 Bologna (Zanichalli) de {889 h {994. Ses Poesie ont été groupées en un volume compact deplus de mille pages (ibid. {90{), et dans le méme format a été réuni par ses soins un choix de ses Prose, en prés de quinze cents pages ({904).