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Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/554

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534 urréaaruan 1ru.11zNN1z échappé, sur le Modernisme (CatloZicism0 rosso, 1908}, sur la Théo1·ie syndicaliste (1909), sur la France et les Francais du xx" siécle (1913), sur l’ancien et le nouveau nationalisine (1915), sur la Culture italienne (1903, edi- tions accrues eu 1923, 1930), sur le Fascisme (1924), sans oublier sa piquante biographie romancée de Machia- vel (1927). Les rédacteurs de la Voce réagissaientcontre une rhétorique démodée, et se piquaient de ne pas se payer de mots, de parler de tout dans un esprit prati- que et réaliste. Chacun d’eux conservait d’ailleurs toute son indépendance de pensée et il ne faut pas chercher dans la Voce une doctrine unifiée: le principal objectif du groupe était de travailler a une rénovation de l’esprit national, en signalant et en discutant les nouveautés, les théories originales, les talents incounus qui se révélaient cn Italie ou a l’étranger. Dans ce domaine puremenl: in- tellectuel, qui resta tout a fait éloigné de l`action, ou se complaisaient les {`uturistes, le groupe de la Voce a largement contribué in moderniser la pensée italienne. Plusieurs membres du groupe, d’ailleurs, adhérerent pour un temps au {`uturisme, tel A. Soflici, dont uu vo- lume de poésies porte ce titre caractéristique, Bif§zf-|- 18 (1915), tel G. Papini, qui épancha dans sa revue Lacerba (1913-1915) le cynisme de ses négations et de ses démo- litions (Buffbnate, 1914 ; Str·oncatrn·e, c’est-a-dire <<Erein— tements nn, 1916}, en attendant dc revenir, converti — faut-il dire repentant? — au catholicisme. La résistauce aux exces du {`uturisme a pris corps dans le groupe des rédacteurs de la Ronda, qui paruta Rome de 1919 a 1923: on releve ici les noms des romains Vin- cenzo Cardarelli (1887) et Antonio Baldini (1887), du llorentin Emilio Cecchi (1884), aucieu collaborateur de la Voce, du bolonais Riccardo Bacchelli(1891) at de quel-