Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/553

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conscience d’amoureux, de patriote, de chrétien. Mais une littérature narrative ou Yautobiographie occupe une trcp large place finit par révéler un {`acheux défaut d’imagination, de renouvellement, de {`aculté constructive ; et il est a craindre que le public s’en désintéresse assez vite -— or c’est justement de quoi se plaignent beaucoup (lc lettrés.

A défaut d’écoles proprement dites, des groupements se sont formés, plus o11 moins nombreux, plus ou moins homogenes et durables, mais qui ont donné successivement, pendant quelques années, une certaine orientation an l·a curiosité intellectuelle de la jeunesse. A côté du Futurisme, d’origine lombarde, le groupe florentin des collaborateurs de la Voce a déployé, de 1909 at 1913, une activité originale et utile, dont le souvenir n’est pas pres de s’effacer. Fondée et dirigée par Giuseppe Prezzolini (né en 1882), la revue compta parmi ses collaborateurs les plus réguliers et les plus en vue Giovanni Papini (1881), qui avait déjh dirigé, de 1903 at 1907, le Leonardo, Feuillelittéraire, philosophique et batailleuse, Ardengo Soflici, autre Florentin (1879}, le triestin Scipio Slétaper (1888), le Piémontais Pietro Jahier (1884) et plusieurs autres. Loin de s’enf`ermer dans un programme précis, les rédacteurs de la Voce s’abandonnérent at toutes les curiosités, passant de la littérature 21 la philosophie, aux questions sociales, économiques, politiques, religieuses. Prezzolini,qui en {ht l’animateur, se proposait d’approf`0ndir et dlélucider tous les problèmes d’actualité, et il apportait a.cette tache ses qualités personnelles de clarté, de sineérité, de simplicité, de bonne humeur et, à l’occasion, de fantaisie, qui font de lui un vulgarisateur remarquable ; qu’il suffise de citer quelques-uns de ses ouvrages, dont l’importance n’a pas