Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/564

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544 Lirréununz xraumwz _ Il serait injuste de passer ici sous silence deux femmes de talent qui, du domaine des idées et de l’art pur, nous raménent dans celui de la passion, Oll Ada Negri (v. page 492) a fait entendre des accents d’une belle éloquence. Sibilla Aleramo et Amalia Guglielminetti n’o11t pas craint de prendre pour unique matiére de leurs chants leurs expériences personnelles, dont les lecteurs ne désiraient peut-étre pas recevoir une confidence aussi détaillée. Sibilla Aleratuo a composé d’abord des romans autobiographiques remarqués : Ufza, donna, (1906), Il Passagid (1919) : Amo duizque“ sono (1926), et a publié un volume cle poésies (1928); qui sont encore des confessions inspirées par une ardente sensualité. Le vers libre y est nianié avec une aisance harmonieuse, E1 laquelle il faut rendre hommage. ll y a plus de complication, moins de sincérité peut—etre, mais un art incontestable dans l’lIlSPlI‘H12l.0ll, cérébralé autant que sensuelle, d’A. Guglielminetti; sa lucidité et son ironie avivent sa souH`rance : << elle se regarde vivre plus qu’elle ne vit », a dit un critique bienveillant (Le vergirzifolli, 1910; Le Seduzioni, 1911; Z/Amore, 1913; les Ore inulili, 1917; la Porta della, Gioia, 1920, etc., etc...). Parler des plus jeunes poetes, de ceux qui sont nés aprés 1890, est une tache ingrate et diilicile. Plusieurs ont déja retenu l’attention du public lettré et donné des gages de talent, sans qu’on puisse encore aflirmer qu’ils ont trouvé leur voie ét qu’ils réussiront E1 dégager leur petsurmalité dos influences contraires au milieu desi quelles ile out grandi. A. Titta Rosa (1891) sait dormer une expression de grace a ses tableaux idylliques, ou il évoque surtout la nature de l’Abruzze (llplaustra isloriuto 1919; Le festc della stagioni 1928); son talent s’exerce