Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/563

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LE Mouvmxmw LITTIEZRAIRE ma 1915 A 1930 513 (1919) et Ar-iele (1925). D. Valeri doit beaucoup E1 la poésie franqaise; il a consacré de sympathiques études E1 F. Jammes, A. Gide, C. Guérin (1913-1915), et a donné d’attachantes traductions poétiques de F. Jammes et de Mistral. -— Il y a quelque analogie entre son inspi- ration et celle de Marino Moretti (1885), qui, comme poete, se meut volontiers dans un milieu modeste et discret, on il évoque ses souvenirs d’enf`ance et exprime sa tendresse pour des choses humbles et quotidiennes : Poesie scritte col Zapis (1905-1909), Poesie di tutti i giorni (1910-11), Ilgiardino dei frutti (1916), la Serenata delle zanzare (1917). Mais Moretti est surtout connu conime conteur et romancier. -— Fausto Maria Martini (1886- 1931) E1 aussi débuté par la poésie, dans la note inti- miste et crépusculaire (Poemi provinciali, 1910); c’est comme romancier et dramaturge qu’il retiendra surtout l’attention. Le sicilien G. A. Borgese (1882) s’est créé une place éminente dans la critique littéraire, et s’est essayé avec une rare distinction dans le roman et dans le drame; mais il ne {aut pas oublier ses essais poétiques, dont il a publié un volume en 1922. Rien de ce qu’il a écrit n’est , indifl`érent; mais c’est ailleurs qu’on le retrouvera. —La _' méme observation s’applique E1 Giovanni Papi11i, la per- sonnalité la plus forte de ce dernier quart de siécle, mais qui s’est affirmé surtout comme prosateur. Il n’a pour- tant pas négligé la poésie : Cento pagine di poesia (1915), Opera prima (1917), Giorni di festa (1918), Pane e Vina (1926); c’est apres que f`ut un peu apaisée la premiere eifervescencc dc sa jeunesse turbulente, dans le domaine des idées et des ambitions, qu’il s’y est essayé avec des dons remarquables, au moment ou il s’orientait vers une sérénité, qu’il n’a pourtant pas entiérenient atteinte.