Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/573

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LE mouvimiznr LITTERAIRE DE 1915 A 1930 553 titre facheux, La pulzella senzapulzellaggio (1925),nous reporte au temps ou, étudiant at Bologne, Panzini fré— quentait les cours de Carducci, et nous introduit dans ce petit monde d’autrefois auquel l’attache une tendresse bien naturelle. Mais cette tendresse, qui continue at sourire, se voile aussi de mélancolie; ainsi s’enrichit d’émotion l’humorisme de l’auteur, qui s’exprime en un style parfaitement adapté at son inspiration. C’est la qu’il faut chercher le meilleur Panzini. Les livres plus ambitieux, dans lesquels il s’est essayéia faire une satire violente des moeurs modernes (Il momlo é rotomlo, 1921 ; I tre Re can Gelsomino bujfone del Re, 1927), s’écartent de la maniere ou a excellé cet écrivain; ils ont provoqué une certaine déception. Luigi Pirandello mériterait d’avoir sa place ici, car avant d’aborder le théatre, il fut un conteur intarissable —— Novelle per un anno en vingt—quatre volumes -—— et il a écrit plusieurs romans, dont le plus connu, Il fu jlfattia Pascal remonte Ia 1904. Mais sa grande réputa- tion est celle que lui a value son théatre. Il vaudra mieux considérer en une seule fois cette forte personna- lité d’artiste (v. p. 577). Ugo Ojetti, né at Home en 1871, a débuté par des romans et des nouvelles de 1893 at la guerre, et il y a manifesté des qualités fort estimables. Mais son esprit judicieux semble avoir compris que la n’était pas le genre le plus propre at mettre en pleine valeur sa personnalité : il fit du journalisme, du reportage (Alla ricerca dei lezte- rati, 1914) et de la critique d’art. Puis, apres la guerre, il publia ses Cose viste Cu Choses vues », dont cinq volumes ont paru de 1923 $1 1931), véritables chroniques ou l’excellence de l’observation, l’iro11ie ou l’émotion, qui se dégagent d’une anecdote ou d’un menu incident