italien. Mais il n’est pas certain que le grand efl`ort de pur intellectualisme réalisé depuis quinze ans soit de nature at rapprocher sullisamment le théatre italien — ni le roman —— du public auquel ils s’adressent, qu’ils devraient satisfaire, et chez lequel ils pourraient trouver leur inspiration.
Lorsqu’on arrive au terme de cette revue tres rapide,
tres incomplete, incapable de rendre pleine justice at
tant d’efforts intelligents, méritoires, utiles, a tant de
talents variés, on se sent dans l’impossibilité de formuler
meme une apparence de conclusion, comme le lecteur
s’y attend peut—étre. Mais comment conclure ? N’est-on
pas en pleine bataille, en pleine confusion ?
Depuis la grande guerre surtout, il regne dans le
monde des idées et des arts un esprit d’indépendance,
d’indiscipline, disons meme d’anarchie, ou s’égarent
beaucoup de belles qualités, mal dirigées. Faut-il
attendre que, de la crise profonde dont souifre notre
vieille civilisation, surgisse une organisation nouvelle,
dans l’ordre international, politique, social, écono-
mique, pour que les lettres et les arts trouvent enfin des
conditions favorables at l’expression d’un idéal digne
d’étre proposé at une société plus parfaite, parvenue a
un stade supérieur de développement intellectuel et
moral ? Peut-étre.
Mais sur ce chapitre des prévisions, nous sommes à peu pres dans les conditions ou Dante a placé ses damnés: de tres loin, les horizons de l’avenir leur apparaissent avec assez de netteté — et nous aimons