Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/97

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noxnucn wr LA ·roscA1m AU xm' xr AU xrv° sricuz 77 pagni; ce personnage donne lieu 5 d’assez longs épisodes, gauchement rattachés au reste du traité. Cette littérature allégorique n’était pas sans quelquc ressemblance avec la psychologie amoureuse inaugurée par Guido Guinizelli. Aussi 11’y a-t-il pas lieu d’étre sur- pris que la poésie lyrique en ait regu, 5 Florence, une impulsion toute nouvelle. IV En dehors des traditions venues de Sicile 5 travers l’école de Guittone, en dehors de l'exemple donné par le poéte de Bologne et par les adeptes du style allégo- rique, les Florentins pouvaient trouver dans leur tempé- rament propre, dans leur humeur tour a tour railleuse ct passionnée, les éléments d’une lyrique originale, vécuc, entiérement neuve. Dés le xm' siécle, un ami de Brunetto Latini, Rustico di Filippo, faisait entendre dans quel- ques-uns de scs sonnets cette note finement caricaturale et satirique, parfois méme franchement burlesque, qui retentira plus d’une fois dans la littérature italienne, et ou il faudra reconnaltre le rire moqueur des fils de Florence. Folgore da San Gimignano, aux environs de l’année 1300, exposait avec verve une conception toute épicurienne de la vie en plusieurs séries de poésies badines, et le Sieunois Cecco Angiolieri racontait ses impressions de mauvais sujet, tantot en liesse et tantot révolté, en des sonnets ou le rire a parfois quelque chose de douloureux. Mais ce n’est pas dans le genre populaire que la poésie lyrique allait d’abord produire, at Florence, ses oeuvres les plus remarquables. Il appartenait au contrairc