Page:Hawthorne, La maison aux sept pignons, Hachette, 1886.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


IV

Une journée derrière le comptoir.


Vers midi Hepzibah vit passer, de l’autre côté de la rue blanche et poudreuse, un gentleman quelque peu mûr, dont la démarche était lente et l’attitude pleine de majesté. Arrivé sous l’ombre de l’Orme-Pyncheon, le gentleman fit halte, et retirant son chapeau pour étancher la sueur de son front, parut examiner avec un intérêt tout spécial la vieille Maison des Sept Pignons. Il méritait lui-même, à tous égards, qu’on l’examinât avec soin. Nulle part il n’eût fallu chercher un modèle plus accompli de ce que nous appelons respectability. Sans se distinguer en rien par leur étoffe ou leur coupe de ceux que porte le commun des hommes, ses vêtements avaient une ampleur, une richesse, une gravité qui s’adaptaient merveilleusement à ce type d’homme convenable et sérieux. Nous en dirons autant de sa canne à tête d’or, en bois som-