Page:Hegel - La Logique subjective, Ladrange, 1854.djvu/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
24
LOGIQUE SUBJECTIVE.

mais quelle devait simplement avouer que les catégories sont empiriquement découvertes.

En réalité, Kant parle des catégories sans pouvoir dire d’où elles viennent ; mais il a senti le besoin d’en rechercher l’origine, et c’est pour cela que, quand il y revient dans sa philosophie transcendantale, il dit qu’il les tire d’une autre partie de sa doctrine où leur nécessité n’est cependant pas mieux établie. Les logiciens commettent précisément la même faute lorsqu’ils supposent entre les idées ou notions des distinctions dont ils ne montrent pas le principe. La plupart de ces distinctions, comme celles que l’on fait entre les notions claires et obscures, adéquates et inadéquates, complètes et incomplètes, auxquelles on en ajoute même de supercomplètes, introduisent dans la logique des vues psychologiques qui lui sont tout à fait étrangères.

Si l’on veut appeler adéquates les notions qui s’accordent avec la réalité, et inadéquates celles qui ne s’y accordent point, nous pourrons consentir cette définition parfaitement conforme à ce que nous avons dit précédemment des notions. Mais quant à la distinction entre les idées claires et obscures, la logique ne saurait en faire grand cas, et la psychologie pourrait tout simplement remarquer que les idées claires ont seuls le droit de prendre le titre d’idées, attendu que