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DES IDÉES.

les notions obscures ne sont point des notions, mais plutôt des sentiments ; et ces distinctions, dans tous les cas, ne font rien à l’avancement de la science.

Pour nous, nous croyons avoir établi que le général n’existe pas seulement en lui-même, mais aussi dans l’individu. Les logiciens qui affirment l’existence de notions dont les unes seraient seulement générales et les autres purement individuelles, ne remarquent point que pour qu’une semblable distinction fût admissible, il faudrait que le général et l’individuel ne fussent point subordonnés l’un à l’autre, mais qu’ils fussent au contraire équivalents, et placés pour ainsi dire l’un en face de l’autre, sur la même ligne, ce qui n’est point.

Pour éclaircir ceci par un exemple, je citerai les trois formes de la logique objective qu’on nomme identité, différence, causalité. L’erreur commune à tous les logiciens est de croire que ces trois catégories, et les trois règles qu’on en peut déduire, sont entre elles dans un rapport d’égalité ou d’indépendance l’une à l’égard de l’autre, tandis qu’elles sont en réalité subordonnées l’une à l’autre.

Ainsi, de la première forme, qui est celle de l’identité, ils commencent par tirer cette première règle : Toute chose est identique à elle-même.

Puis, de la seconde forme, qui est celle de la diffé-