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LOGIQUE SUBJECTIVE.

ence, ils tirent cette seconde règle : Il n’y a pas deux choses identiques dans le monde.

Enfin, de la troisième forme qui est celle de la causalité, ils déduisent cette troisième règle : Toute chose a sa cause.

Et les logiciens se figurent que ces trois règles peuvent aller de pair, sur la même ligne, et tenir le môme rang par rapport à la vérité, absolument comme lorsqu’on divise la notion d’arbre en chênes, hêtres et peupliers, qui sont tous les trois et au même titre des arbres, ayant pour ce motif le même droit à en prendre le nom, et se trouvant dans la même relation ou sur la même ligne par rapport à la notion générale d’arbre qui les embrasse tous les trois également. Les logiciens, disons-nous, s’imaginent que les trois règles d’identité, de différence et de causalité, sont chacune par rapport à l’idée ou à la vérité dans la même relation d’égalité que le chêne, le hêtre et le peuplier par rapport à la notion d’arbre. Mais il n’en est absolument rien. Je soutiens, et j’ai prouvé dans ma logique objective que ces trois règles, comme toutes les catégories en général, sont progressives, et par conséquent subordonnées l’une à l’autre, ou pour mieux dire, que l’une nous rapproche plus que l’autre de la vérité, attendu que la seconde est plus élevée ou plus vraie que la première, et la troisième