et jugements, où ils étaient comme ensevelis et cachés sans pouvoir se manifester au dehors. La forme du syllogisme est donc le développement ou le produit de la première forme nommée notion, se combinant avec la seconde appelée jugement. Elle nous offre l’idée devenue identique à la réalité, et parvenue à ce point de son évolution où les différences formelles, qui distinguaient encore les notions et les jugements, s’évanouissent en se rencontrant ou en se corrigeant l’une l’autre.
Or, si nous avons pu dire au précédent chapitre que les choses sont des jugements réalisés, à plus forte raison pouvons-nous dire maintenant qu’elles sont des syllogismes vivants. Car le syllogisme n’est point quelque chose créé par la raison à côté d’autre chose, mais au contraire, toute chose conforme à la raison est un syllogisme. Ainsi, par le même motif que, tour à tour, nous avons eu le droit de dire que l’absolu ou Dieu est une notion, puis un jugement, nous avons à présent celui de dire qu’il est un syllogisme, ou en d’autres termes, le général ou l’universel qui, par le moyen du particulier, devient l’individuel.
Sous la forme primitive de notion, l’idée ou la chose actuelle, c’est-à-dire actuellement présente à l’esprit, est une. Puis, divisée en ses parties constitutives (de général et d’individuel) sous la forme de jugement, elle