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Page:Hegel - Logique, t. 1, trad. Véra, 1874.djvu/13

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avant-propos.

Après avoir exposé dans la première partie de ses Recherches logiques un certain nombre de catégories, Trendelenburg semble s’être aperçu que toutes ces catégories n’auraient pu être et se développer sans l’intervention d’une certaine autre catégorie. Et quelle est cette catégorie ? Écoutons l’auteur. « Nous avons exposé, dit-il[1], dans ce qui précède les notions fondamentales (catégories) actives[2]. Mais avec ces catégories travaillaient silencieusement {stillsckweigend) une autre catégorie qu’on doit maintenant considérer dans ce travail de coopération (in dieser Mitwirkung). Cette catégorie est la négation (Verneimtng). »

Ainsi la négation vient se placer ici à la suite d’autres catégories. Et qu’a-t-elle fait jusqu’ici ? Elle a travaillé silencieusement. Sommes-nous dans la sphère de la Logique ou dans les espaces imaginaires ? Il faut dire, en effet, que ce travail silencieux de la catégorie n’est pas son travail, mais un travail qui n’existe que dans l’imagina-

  1. 2e par. Verneinung. Le chapitre qui a pour titre « Négation » est placé entre les deux grandes classes des catégories que Trendelenburg désigne par le nom de réelles et modales. Quant au passage de ces catégories à la notion de la négation, il s’en tire avec cette simple remarque : « Nous avons marqué dans ce qui précède les catégories fondamentales actives. Avec ces catégories travaillait silencieusement une notion que nous devons considérer dans ce travail de coopération. Cette notion est la négation. » En vérité, on ne saurait y mettre plus de sans-façon. Mais le sans-façon, on le sait, cache souvent les positions désespérées.
  2. Elles sont logiquement actives en ce sens que, suivant l’auteur, elles sont un développement du mouvement.