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Page:Hegel - Logique, t. 1, trad. Véra, 1874.djvu/42

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chapitre iii.

qui ne contiennent pas de pensée positive et bien définie. C’est seulement par leur liaison, et en réfléchissant, si l’on peut ainsi dire, l’un sur l’autre une partie d’eux-mêmes, qu’ils acquièrent cette propriété. Et en y regardant de près on voit que c’est leur constitution propre qui appelle ce rapport ; car parla que chaque terme possède une compréhension et une extension, chaque terme contient implicitement le terme dont il forme soit la compréhension, soit l’extension. Maintenant, le rapport le plus simple et le plus élémentaire des termes est exprimé par la proposition, laquelle n’est en réalité autre chose que le développement, et, pour ainsi dire, la position actuelle de la relation primitive des termes, c’est-à-dire du double élément contenu dans chaque terme pris isolément. Dans les termes homme et mortel, par exemple, il y a un certain nombre de caractères dont les uns constituent la compréhension, et les autres l’extension. Relativement au terme mortel, homme forme une partie de son extension, et relativement au terme homme, mortel forme une partie de sa compréhension, de telle sorte que ces deux termes, en tant que formant des parties d’un tout — de la totalité de la série des termes — sont dans un rapport inverse et réciproque, lequel rapport est affirmé par l’insertion de la copule est. Dans la proposition l’homme est mortel, homme étant l’espèce constitue une partie de l’extension de mortel, et mortel étant le genre constitue, à son tour, une partie de la compréhension de l’homme.

Maintenant, de même que la proposition sort des termes, ainsi le syllogisme sort de la proposition. Et de même qu’une série de termes contient virtuellement une série de