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Page:Hegel - Logique, t. 1, trad. Véra, 1874.djvu/61

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la logique formelle considérée abstractivement.

CHAPITRE V

PRINCIPE DE CONTRADICTION,

Comme chaque chose doit être identique avec elle-même, et qu’on ne peut concevoir qu’elle soit autre qu’elle-même et contraire à elle-même, il suit que toute pensée qui est d’accord avec ce critérium est vraie, et que toute pensée qui est en désaccord avec lui est fausse. Et comme conséquence de ce principe, on nous enseigne qu’entre deux attributs opposés il ne saurait y avoir de terme intermédiaire, et que, par conséquent, si l’un d’eux est affirmé, l’autre doit être nécessairement nié du même sujet. Tel est le fameux principe de contradiction et ftexclusi tertii que la logique érige en principe absolu de la connaissance. Pour nous, nous n’hésitons pas à affirmer que c’est ce principe qui est la source des erreurs les plus opiniâtres et les plus invétérées, et qui oppose une barrière insurmontable à une connaissance systématique et vraiment rationnelle. Et ici aussi nous voyons l’ancienne logique tomber dans des inconséquences analogues à celles que nous venons de signaler. Car après avoir posé ce principe, elle le