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Page:Hegel - Logique, t. 1, trad. Véra, 1874.djvu/81

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de la raison et du raisonnement.

CHAPITRE IX.

POINT DE VUE FONDAMENTAL DE LA LOGIQUE HÉGÉLIENNE

Dans les recherches précédentes nous nous sommes attachés à mettre en lumière les lacunes, les inconséquences et les vices de l’ancienne logique, et son impuissance A fournir cet instrument universel de la connaissance qu’elle nous promet, qui est bien au fond de sa notion, mais qu’elle n’a pas su réaliser. Il nous reste maintenant à marquer et à établir certains points culminants que le lecteur ne doit jamais perdre de vue, certains principes essentiels dont il doit fortement se pénétrer, s’il veut bien saisir le sens et la portée de la logique hégélienne.

Le vice radical de l’ancienne logique vient, comme nous l’avons fait remarquer au commencement, de sa scission avec les sciences objectives. Nous entendons par là les sciences qui s’occupent de la réalité objective et de la nature des choses, et surtout l’ontologie et la métaphysique[1]. Ce n’est pas que l’ancienne logique

  1. L’ancienne logique, par cela même qu’elle a écarté de son domaine les recherches sur l’essence des choses, c’est-à-dire sur les idées et leur forme,